vendredi 6 avril 2007

Kahloucha en France.


Voilà, nous sommes de retour au bercail après 2 festivals consécutifs. Je suis rentré du festival de Milan, et le surlendemain j’étais dans un autre avion en compagnie de Kahloucha himself : direction le Festival International du Film d’Aubagne.
J’arrive à l’aéroport en compagnie de Feriel, Kahloucha arrive juste après, très excité, c’est son premier voyage. Je me rends compte aussi que Moncef est devenu une méga star en Tunisie vu le nombre de personnes qui se prennent en photo avec lui et les mots d’encouragement qui fusent de toute part. On est en retard, on court dans tous les sens vers l’embarquement parce qu’on a passé un peu trop de temps à picoler au Ritazza avec les amis.
Une fois dans l’avion, Kahloucha me demande de le filmer pour utiliser les images dans son nouveau film « Polo Haou Jè ». Kahloucha commence à cogiter sur les scènes qu’il pourra filmer en France et pense même à faire une scène en cow-boy pour faire croire que son personnage est en train de rentrer des U.S.A., je souris… Voilà pourquoi il y a quelques années je me suis décidé à faire un film sur Moncef, cette spontanéité et cette passion me touchent beaucoup.


Dans l’avion, Kahloucha est totalement fasciné par les nuages qui défilent en bas… Il n’arrête pas de poser des questions. Et ça ne fait que commencer…
Arrivée à Marseille, un chauffeur nous attend, on fait le tour de la ville et puis direction Aubagne. Sur place, on trouve des gens super chaleureux et sympa, c’est le sud de la France. Le contact est facile, les organisateurs du festival sont super disponibles et souriants. La programmation est balaise. Haykel Guiza de Neschez est déjà sur place, On attend Jamloun de Zemeken et son amie Eljiya le lendemain.
Les retrouvailles avec Haykel, arrivé directement de Berlin sont chaleureuses, Bechir Zraïbia, scénariste tunisien de talent installé en France nous rejoint. On se délecte à coups de Ricard sous le soleil sur la place centrale de la ville.
A l’arrivée de Jamloun, l’équipe est au complet. On regarde des films et on vit au rythme du festival. Super cool.
Kahloucha rencontre des copains venus le voir sur place, Jamloun et Haykel répètent pour jouer quelques morceaux du répertoire de Neschez, et on se dit dommage car Skander Bouassida, deuxième moitié de Neschez n’ait pu venir d’Allemagne pour des raisons professionnelles.
En marge du festival, et pour les fans hardcore, Les organisateurs programment une séance spéciale avec projection de « Tarzan des Arabes ».
La projection de VHS-Kahloucha rencontre un grand succès, le buzz est déjà là, tout le monde parle du film comme un des clous du festival. On est heureux.

La projection de Tarzan des Arabes est précédée par un mini concert improvisé par Haykel et Jamloun. 30 personnes sont venues pour voir Tarzan des Arabes, et je peux vous dire que les gens se sont bien marrés.
Samedi 31 Mars, remise des prix et soirée de clôture. Que 2 prix pour les long-métrages : prix du scénario et prix du meilleur film. Une rumeur circule…
Le film iranien « Quelques kilos de dattes pour un enterrement » rafle les deux prix… Le jury déscerne quand même à VHS Kahloucha le prix spécial du jury. On est très contents. Fin de soirée, très arrosée. Accolades, baisers… Voilà, c’est terminé. C’était un très bon festival. On augure le meilleur pour l’avenir.

P.S.
A tous les tunisiens qui vivent à l’étranger, voilà la liste des festivals à venir, en sachant que je serai présent à Bruxelles (du 20 au 22 Avril) et à Montréal (du 23 au 29 Avril) :

La semaine du film arabe de Edinburgh du 2 au 9 avril (Grande Bretagne)

Festival International du Film Indépendent de Buenos Aires du 3 au 15 Avril
(Argentine)

Festival du film de Philadelphia du 5 au 18 avril (USA)

La semaine du film arabe de Manchester du 15 au 22 avril (Grande Bretagne)

Afrique taille XL, Festival des Cinémas Africains de Bruxelles du 17 au 22
avril (Belgique)

Festival International de Montréal du 19 au 29 avril (Canada)

Festival du film de St Paul du 19 au 29 avril (USA)

Read More...

lundi 2 avril 2007

Le revenant.

Bonsoir et bonjour à tous ceux qui osent encore venir voir ce blog agonisant. Voilà, de retour pour vous raconter mon voyage en France pour assister au festival international du film d'Aubagne avec Neschez et... Kahloucha himself et dont c'était le premier voyage.
Alors, spread the word. Post très fourni demain Mardi avec photos et tout le reste.
Précision : On a gagné le prix spécial du jury. Mabrouk à toute l'équipe.
Stay tuned (hardcore) folks!

Read More...

lundi 26 février 2007

De retour...


Voilà, je suis de retour après 8 jours d’isolement à Aïn Drahem. Une vue imprenable et de la brume à longueur de journée, pas d’internet, pas de télé, rien que mon ordinateur portable et mon inspiration.
Le plus important a été de définir la trame, puis de cerner les personnages et leur donner vie à travers le récit. Ce qui est génial, c’est de voir les personnages vivre et émerger petit à petit dans l’histoire. C’est le processus le plus délicat et le plus passionnant dans l’écriture d’un scénario. Cette période à Aïn Drahem m’a permis aussi de déconnecter de toute la pression qui a suivi la sortie de VHS Kahloucha et de me retrouver tout seul entre 4 murs à réfléchir au prochain. VHS Kahloucha a eu le grand mérite de nous ouvrir des portes pour nos projets futurs. Espérons que ça continue.
Là, j’ai presque le tiers du film écrit, les deux derniers jours ont été éprouvants car je suis arrivé à un stade de l’écriture où il fallait trancher avec des choix dramaturgiques assez délicats, au bout de quelques coups de fil à mon ami d’enfance, et désormais scénariste Hend B. je suis arrivé à trouver une voie intéressante pour commencer le 2ème tiers du scénario.

Sinon, VHS Kahloucha a été sélectionné aux festivals : (en Mars) d’Aubagne en France, à Fribourg en Suisse, Tetouane au Maroc, (en Avril) en Philadelphie aux U.S.A., à Montréal au Canada, Edinburgh en écosse, Manchester en Angleterre, Buenos Aires en Argentine. Programme chargé à venir.

P.S. super nouvelle, Kazmet va bénéficier de 4 millions de dinars alloués par l’état afin d’améliorer les conditions de vie dans le quartier.

Stay tuned folks.

A +.

Read More...

vendredi 16 février 2007

Sauter du coq à... la chèvre.

Salut tout le monde
voilà, une petite pause Kahloucha pour parler de mon dernier coup de coeur... une obsession totale, dans ma tête, de la bombe, non... de la nitroglycérine!
"Martyr" de Depeche Mode (Paul Van Dyk Remix)
à fond la caisse, super sono bienvenue...
J'attends vos réactions.

Read More...

jeudi 15 février 2007

No comment!

Je viens de terminer une interview de 2 heures sur Radio Sfax à propos du piratage et ça a été assez fructueux.
Les intervenants ont évoqué le problème du piratage et chacun a eu un point de vue différent... pour nous ce problème est clos, on n'est pas en train de faire du buzz autour du phénomène juste pour parler de notre film, on croit vraiment que le problème concerne toute « l'industrie » du cinéma tunisien.
On veut juste attirer l'attention du public sur un phénomène qui est en train de ronger le cinéma tunisien de l'intérieur. Les interventions ont été assez cohérentes et ont abouti à un constat unique: si on ne réagit pas, il n'y aura plus de films tunisiens dans les salles. Point!
Ce qui est encore plus grave, c'est ces voix qui défendent le piratage et prônent une position complaisante vis-à-vis d'un secteur totalement anarchique qui est en train de bouffer un autre!
Allez faire un film, soyez conscients de son succès, récoltez les louanges et puis... creusez-vous les méninges pour faire le prochain... Voilà ce que le piratage donne... des oeuvres sans lendemain.
Mais nous on continue à croire qu'il y a un futur pour nos films... ailleurs. VHS Kahloucha commencera à se faire une place au soleil au pays de l'oncle Sam et chez les frenchies... désolé de le dire, mais c'est la vérité.
Jilani Saadi (réalisateur du film « la tendresse du loup ») a retardé la sortie de son film (prévue en Mars en Tunisie) en préférant le sortir en France avant; Nouri Bou Zid (à juste titre) présente des excuses publiques par rapport à la qualité d'une copie pirate de son film qui circule (!), nous-mêmes, encaissons les répercussions d'une situation qui nous dépasse... et on nous parle d'un grand succès... voire d'un carton!
Oui, VHS Kahloucha est un grand succès, un carton comme diraient certains, main bon... tout est relatif.
On s'est rendu compte aujourd'hui qu'il y a un organisme à Jendouba qui organisait une projection de notre film à 2000 étudiants sans qu'on le sache et sans que (nous) les ayants-droit ne soyions avisés! Ce qui est génial, ironique et malheureux en même temps c'est ce mail qu'on a reçu le jour même de la part du sélectionneur en chef du festival de Sundance David Courier qui nous demande la permission de montrer le film à une des sponsors du festival... Et je vais vous épargner tout commentaire...

« Dear Nejib,

I hope you’ve recovered from the madness of Park City. I’m writing to see if it’s okay with you if we show VHS KAHLOUCHA to Charlene Engelhard. Charlene is a great friend of Sundance and a major donor who is particularly passionate about documentaries. She wasn’t able to see your film at the festival and I’ve recommended it to her. I can personally vouch for Charlene and know she would never reproduce anything that we give her to see and that she’ll return the film to us promptly. That said, I would never lend out a copy of your film without your permission. I look forward to hearing back from you on this. Thanks.

All the best,
David Courier

Read More...

lundi 12 février 2007

Mes intentions...


En fouillant dans mon disque dur, je suis tombé par hasard sur ma première note d'intention du film VHS Kahloucha, c'est le document qui servait à "vendre" le film quand il est présenté aux commisions d'octroi d'aides et au festivals.
Ces deux pages ont été écrites à un moment où on ne savait pas encore si le film serait un jour vu ou bien diffusé au public. Une période où on se bataillait pour trouver des financements pour le film, où peu de monde y croyait, C'était la période des doutes, énormes. Et c'est très curieux de relire ça aujourd'hui, après tout ce qu'on a vécu jusque là, quelle aventure.
Là, je pars ce week end à Aïn Drahem pour écrire le prochain. Je crois que ce n'est pas un hasard si je suis tombé sur ce document ce soir...
Bonne lecture.



Note d’intention du réalisateur

Quand on m’a parlé pour la première fois de Moncef Kahloucha je n’avais pas pris l’histoire et le personnage au sérieux, un rigolo de plus m’exclamai-je ! et puis une affiche de son dernier film « Dracula » en 1999 m’avait incité à partir le voir sur place.
En arrivant, la première chose que j’ai vu de Kahloucha était lui et quelques voisins du quartier en train de discuter avec le médecin légiste autour d’un cadavre fraîchement découvert. En voyant le dévouement de ses acteurs et leur implication j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à l’histoire et au personnage, singuliers dirai-je !

C’est le quartier avec ses contrastes sociaux et ses habitants qui m’ont le plus fascinés. Des habitants dont la vie dure contraste violemment avec le sourire qu’ils affichent au premier venu. Il se dégage de ce quartier une fraîcheur et une joie de vivre indéniables.

Des personnages aussi divers que Khalti M’na qui travaille la laine devant chez elle et qui joue dans les films de Kahloucha contre la volonté de son mari ; Khmaies, le dandy du quartier gominé âgé de 70 ans et qui fait la promotion des films de Kahloucha avec son vieux mégaphone dans les rues du quartier. Castor qui sacrifie son jour de congé pour jouer dans une scène ou le personnage principal, kahloucha le justicier, lui casse la gueule. Mourad Fokhra, ex-taulard, qui fait l’acteur contre une bière et quelques cigarettes comme cachet… Autant de personnages insolites mais réels et qui sont les stars du quartier et des productions de ce rêveur.


Avec un sac bourré de gadgets allant du revolver magnum aux menottes, du sabre au déguisement de Dracula, Kahloucha et son cameraman Lassaad écrivent leur fiction au fur et à mesure qu’ils filment les scènes. Cette méthode donne naissance à des films certes décousus d’un point de vue professionnel et qui prêtent plus au sourire qu’à autre chose. Mais ces mêmes films véhiculent une grande idée : celle de la catharsis de tout un quartier qui, le temps d’un film, arrive à se soustraire d’un quotidien rude et pas toujours rose.

Voir l’excitation du quartier autour de la sortie d’un nouveau film de Kahloucha et l’enthousiasme des gens qui vont au café le jour J pour regarder une nouvelle aventure de ce dernier, voir les femmes du quartier s’indigner car elles n’ont pas accès au café, lieu exclusivement masculin, et demander une projection pour elles ne peut que confirmer que son cinéma, aussi primaire et rudimentaire qu’il soit, peut être une sorte de thérapie collective contre la morosité.

Une des réflexions qui m’a marqué était celle où Kahloucha raconte comment il conçoit le cinéma : réaliste et vrai jusque jusque dans ses détails les plus infimes. Une fois, pendant un tournage, Kahloucha voulait faire voler sa cravate dans le vent lors d’une course poursuite, le cameraman lui faisant savoir que ça demande tant de trucages de moyens et d’effets spéciaux, Kahloucha s’exclama : « quand j’étais gosse je croyais que tout ce que je voyais dans les films était vrai, quel choc quand j’ai su que tout le cinéma n’est que mensonge et trucage. Moi, je crois à un cinéma vrai où je ne mens pas aux gens, là où le sang est sang et là où un coup de poing laisse un vrai bleu sur le visage de l’acteur. J’ai plus de mérite que Hollywood ! »


A regarder de plus près les films de Kahloucha on remarque que ses thèmes de prédilection sont la vengeance, la rédemption, la loyauté… autant de thèmes empruntés aux western et aux films policiers de série B des années 70. ceci se reflète surtout dans son dernier film « Tarzan des arabes » : un « Crocodile Dundee » revu et corrigé à la sauce polar, et qui se termine par une série de vengeances orchestrées par un Tarzan désormais civilisé et intégré dans une société arrogante, violente et corrompue.


Notre histoire raconte l'histoire, c'est l'histoire d'une passion vraie, sans fards, vive, partagée...

Read More...

samedi 10 février 2007

Compte rendu de la conférence de presse sur le piratage


La conférence de presse de vendredi s'est très bien passé. Du côté des intervenants, il y a eu le doyen des producteurs tunisiens Ahmed Bahaeddine Attia, Le producteur Nejib Ayed, Le réalisateur Jilani Saadi (dont le film sort prochainement sur les écrans), Maître Riadh Touiti, moi même, Imed Marzouk, Moncef Dhouib...
Les journalistes ont aussi été là en masse, 35 journalistes tous quotidiens confondus ont entendu les propos du métier face au fléau du piratage, en particulier celui des films tunisiens.
Le débat avait commencé par une intervention de Mr. Attia qui a attiré l'attention des présents sur la gravité de la situation pour un cinéma qui n'en est plus un et les chiffres sont édifiants : 150 salles de cinéma en 1955 pour 3 millions d'habitants, 15 en 2007 pour 10 millions d'habitants.
Historiquement, l'émergence des clubs vidéo dans les années 80, qui ont été créés comme un projet social, a fait que tout un nouveau secteur anarchique et incontrôlé ait vu le jour. Les lois qui ont été votées en 1984 et 1994 (concernant entre autres les droits d'auteur) sont restées inappliquées.
On dénombre aujourd'hui 70.000 commerces de DVD pirates sur le territoire tunisien dont la moitié se trouveraient sur le grand Tunis. Un chiffre effrayant si l'on compte le nombre de copies de films qui pourraient y circuler.
A titre d'exemple : si le film X est vendu à hauteur de 2 copies par boutique, alors on se retrouve avec 140.000 films vendus et 280.000 dinars de manque à gagner en quelques jours.
Le problème est que l'incidence du piratage sur l'exploitation des films est un fait pas une supposition, au Maroc l'exploitation cinématographique a connu un essor remarquable depuis que l'état a organisé des opérations musclées pour combattre le phénomène du piratage, avec diffusion d'images spectaculaires de montagnes de CD pirates brûlés à la télé.
En sachant que la chronologie des sorties n'est pas à l'ordre du jour en Tunisie, la sortie en salles peut être compromise par la diffusion du film sur n'importe quel support, y compris la télévision.
Maître Riadh Touiti a quant à lui évoqué le côté juridique et a attiré l'attention sur le laxisme ambiant quant à l'applicabilité des lois concernant le piratage et la prédominance du statu quo actuel sur un marché vidéo totalement anarchique et incontrôlable. Il a aussi parlé des sanctions qui selon lui ne sont pas répressives à l'encontre des pirates, en mettant la lumière sur le texte de loi lui-même qui prévoit une amende allant de 500dt à 5000dt et qui est toujours appliqué au minimum syndical à l'encontre des pirates. Il a aussi souligné un point très important, qui est celui de la « conception par le législateur du produit culturel et de la propriété intellectuelle », la valorisation de l'idée et du travail intellectuel étant le gage d'un reconsidération du secteur et d'une réflexion nouvelle sur un cinéma qui se meurt à petit feu.
La mise en lumière du cas de « VHS-Kahloucha » et de « la télé arrive » de Moncef Dhouib ont éclairé l'assistance sur la gravité de la situation. Jilani Saadi, a quant à lui été contraint de retarder sa sortie de peur de voir son film pris dans la tourmente de la situation actuelle, c'est dire le désarroi de la profession et le risque de ne plus avoir aucune salle de cinéma dans le pays.
Les comparaisons avec des économies structurées des pays développés (où le nombre de salles de cinéma ne cesse de s'accroître) est totalement déplacée, le seuil de piratage dans des pays pareils étant assez tolérable (10% au pire des cas du volume commercial de l'exploitation), il ne menace pas directement le secteur. En Tunisie, le piratage avec son réseau labyrinthique représente la quasi-totalité du chiffre de vente de films et logiciels divers.
Le débat s'est surtout focalisé sur les solutions à proposer, tout en sachant qu'une action effective des pouvoirs publics et une sensibilisation de l'opinion publique sont les seuls garants d'une applicabilité des lois et prérogatives inhérentes au problème du piratage.
Mr. Dhaoui, producteur a proposé de :

1 – structurer le secteur de la vidéo en créant un organe de tutelle (un syndicat par exemple) qui puisse organiser le secteur et lui donner une légitimité allant de paire avec les nouvelles dispositions concernant le piratage et qui vont entrer en vigueur dès 2008.

2 – Respecter la chronologie des sorties des films dans les salles.

3 – La création d'un organisme indépendant qui gère le secteur cinématographique en Tunisie à l'instar du C.N.C. En France (Centre National de la Cinématographie).

4 – Différencier l'éditeur du diffuseur au niveau de la production de supports numériques (DVD, CD) et ce afin de garantir la visibilité des chiffres par les ayant droit, y compris l'application du système du timbre fiscal apposé sur la pochette du produit en question.

Ces conclusions ne peuvent être prises pour applicables dans l'état actuel des choses car, comme je l'ai dit plus haut, l'intervention des pouvoirs publics est essentielle à l'élaboration d'une vraie stratégie pour protéger « ce qui reste » du cinéma tunisien.
Espérons avoir bonne presse...
A +

P.S. Un grand salut à nos deux blogueurs Skywalker et desperate girls pour leur présence. très charmants, by the way.

Read More...

jeudi 8 février 2007

Conférence de presse sur le piratage de VHS Kahloucha.

Demain à 11 heures, à la salle de cinéma L'Africa au centre ville de Tunis, Propaganda Production va organiser une conférence de presse autour du sujet du piratage des films tunisiens. distributeurs, producteurs, exploitants et réalisateurs seront présents dans la salle pour en débattre. Le cas de VHS Kahloucha sera au centre du débat. par le biais de ce post, j'invite les internautes intéressés pour assister à la conférence.
A demain.

Read More...

mercredi 7 février 2007

Le fantasme public



Réveil cauchemardesque à 5 heures du matin, j'ai fait un rêve bizarre... depuis que je suis retourné des USA le sommeil me joue des tours, en plus hier soir, j'ai veillé avec un ami chez moi jusqu'à assez tard dans la nuit, d'histoire en histoire, on oublie le temps qui passe, c'était très agréable, on a bien rigolé... comme d'hab.
À 6 h45 on était à l'E.R.T.T pour assurer 3 heures d'émission dans Nesmet Sbah sur Tunis7. Moi, Imed, Badi et Kahloucha on a été super bien reçus par toute l'équipe de l'émission avec à leur tête le présentateur Nizar Chaari.

Au détour d'une question, on évoque l'histoire du piratage du film, on en profite aussi pour annoncer la conférence de presse que Propaganda Production va organiser le vendredi 9 Février à la salle L'Africa pour parler du piratage. On est persuadés qu'il faut vraiment attirer l'attention sur ce problème et mettre chacun devant ses responsabilités. Une action en justice est en cours et on espère que notre action aura du répondant car si personne ne réagit, rien ne va changer. Le piratage est en train de tuer le cinéma tunisien, c'est une réalité.
La conférence sera assurée par des représentants de tous les corps de métier concernés : producteurs, réalisateurs, distributeurs et exploitants.
On n'est pas en train de réagir par rapport à l'exploitation de notre film car ce qui est fait est fait, le film a déjà été piraté et je ne crois pas que cette action va nous permettre de relancer le film, notre souci est avant tout un souci global, nous croyons qu'il faut réagir et pointer du doigt le problème du piratage des films tunisiens alors qu'ils n'ont même pas entamé leur carrière dans les salles.
Bonne chance à Making Of de Nouri Bouzid et à tous ceux qui vont suivre après.
Une petite histoire pour la route, l'autre fois, en descendant de sa voiture qui est toute bariolée et habillée aux couleurs de Kahloucha, Imed est abordé par un ado. de 14 ans qui lui demande s'il n'aurait pas un DVD piraté du film parce qu'il veut le voir avec ses amis. Imed lui explique gentiment que le film est exploité dans les salles et que le piratage nuit gravement à l'exploitation du film, au bout de la discussion, il s'est avéré que le gosse n'avait jamais mis les pieds dans une salle de cinéma. Un comble! On se pose vraiment la question de la transmission de la culture et de l'amour du savoir, voilà où le bat blesse. La schizophrénie de notre société obsédée par la réussite scolaires n'a d'égal que la nouvelle tendance du culte de l'argent et de l'apparat qui en découle.
Combien de fois êtes-vous tombé sur un passant qui lit un livre sous un arbre ou bien dans le métro : nada! Combien de parents encouragent leurs enfants à aller de l'avant dans une carrière autre que celles admises par le fantasme public? Médecin? oui! Avocat? évident! Architecte? Pas sûr! on frôle le pas de porte des beaux arts, donc à proscrire.
Je crois qu'en définitive tout est question de passion et d'accomplissement dans ce qu'on VEUT faire pas dans ce qu'on DOIT faire, le conditionnement social et l'écrasement de l'individu au profit de l'intégrité du groupe ne font qu'empirer la situation. Du coup, tout devient proscrit, marginalisé et écarté.
Voilà, je crois que l'histoire du piratage doit avant tout nous ouvrir les yeux sur la façon avec laquelle on perçoit la culture et le degré de son importance dans l'équilibre et l'intégrité de l'individu. Alors, bonne culture, mauvaise culture ou bien contre-culture... je m'en fous, je veux de la culture.

Read More...

mardi 6 février 2007

Premier jour à Tunis.


7h30 : réveil désagréable... J'ai atterri la veille vers 1h du matin et dormi 4 heures plus tard. Mon horloge biologique pète un câble. Je range mes bagages et sors les affaires de 3 semaines d'absence. Mon appartement m'a manqué, tous ces repères; mes petites habitudes... Mes amis m'ont manqué aussi. Je me prends une bonne douche et sors prendre mon café à Marsa Ville, comme toujours. Tous ces visages familiers, ces gens que tu vois tous les jours et qui font partie de ton quotidien rassurent par leur présence.

11h00 : Direction Propaganda, Feriel notre responsable P.R. m'a tellement manqué, alors les retrouvailles sont chaleureuses et le contact très chaleureux, Badi est là aussi ainsi que notre ami Sofien. Alors la discussion du jour tourne autour de Sundance et de ce voyage fabuleux qu'on a vécu tellement fort... On rigole comme des fous.

12h00 – 14h00 : Imed Marzouk passe sur Mosaïque Fm avec Moncef Dhouib dans l'émission de Naoufel, on parle du piratage et je fais une intervention au téléphone. Débat houleux vers la fin... Je ne crois pas qu'on puisse défendre un corps de « métier » qui en suce un autre... C'est du vampirisme, et qu'on arrête de comparer notre marché local au marché américain and co. C'est une toute autre réalité économique et je vous promets que si le marché tunisien avait été assez grand pour les intéresser, et ben les majors n'hésiteraient pas une seconde pour mettre en oeuvre un plan d'action global à coup de dizaines d'avocats et de pressions médiatiques diverses... On en était où?
By the way, Tom Cruise se fait payer 20 millions de dollars par film.

14h – 16h : Déjeuner au Plaza... ça me manquait tellement.

16h-20h : Visite familiale chez l'origine de la création... ma mère.

20h-23h39 : visite d'un ami fou de cinéma à lier, il mord dedans, il veut jouer, et il a du talent... le salaud, il m'a piqué un DVD : Théorème de Pier Paolo Pasolini.

Sinon... réunion à Propaganda demain mardi à 11h00 du matin pour planifier notre semaine... je dois absolument partir écrire le plus tôt possible, j'ai très très envie... j'espère pouvoir en pondre deux : un lourd à déposer aux commissions d'aide à la production et un deuxième plus léger et qui serait, je l'espère, prêt et tourné d'ici la fin de l'année.
Voilà... c'était ma première journée à Tunis après un voyage complètement fou, là où on a fait de super connaissances à partir duquel l'avenir international du film commence à se profiler. Nous allons maintenant nous concentrer sur la distribution du film à l'international.C'est pour nous la deuxième vie du film, les festivals ont été très probants et on croit que le film peut avoir un potentiel commercial en dehors de la Tunisie.
Pour finir, et pour les afficionados, je viens de découvrir un très bel album d'un groupe de l'Utah (état où se déroule Sundance) qui s'appelle DulceSky... planant et éthéré à souhaits. L'album s'appelle : "Lands", Du solide. Je pourrais en mettre des extraits en écoute sur le blog. Si vous êtes intéressés faites-moi signe. And always stay tuned folks.
A +

Read More...

dimanche 4 février 2007

Enfin Tunis!

Voilà, toute chose a une fin, ce voyage aura duré quand même 3 semaines et c'était génial.
Il est 4 heures du matin et le décalage me joue encore des tours... je me suis réveillé vers 2h35 du matin, je me suis rhabillé et je suis parti faire un tour dans la ville. Je crois que Goteborg a plus de caractère de nuit avec ses soulards et ses noctambules...
Ce soir il y a eu la clôture du festival et la remise des prix aux films suédois (pas de competition internationale à Goteborg) et l'ambiance a été festive à souhaits. VHS Kahloucha a fait beaucoup parler de lui et la projection d'hier a été sold out. Les réactions dans la salle ont été très enthousiastes et le public a adoré le personnage, décidément, notre Kahloucha national a du succès partout et tout le monde veut le voir. Promis juré, au prochain festival il sera avec moi.
Là, j'aimerais revenir sur le sujet du piratage du film et répondre un peu à toutes vos exclamations et questions. J'ai essayé pendant toute cette période de rester un peu à l'écart de cette histoire non pas par desintérêt mais plus parce que j'ai pensé que l'espace ne s'y apprête pas ou que le moment n'était pas opportun...
Avec du recul, je pense que tout le travail qui a été fait, et toute cette campagne qu'on a préparé au millimètre près pendant des mois durant aura plus servi les pirates que le film.
On savait que le piratage du film était inevitable et que le DVD du film se trouverait un jour chez tout le monde, ce qui me peine le plus c'est la confirmation de la mort annoncée de l'exploitation des films tunisiens dans les salles et de la naissance d'une nouvelle forme d'exploitation sauvage sur le marché.
Ce que je veux surtout insinuer c'est qu'une grande frange des jeunes d'aujourd'hui ne savent même pas à quoi ressemble une salle de cinéma et le plaisir de voir un film sur dans une salle obscure.
Moi et Imed on a toujours cru en la liberté d'accès à la culture et à l'information et c'était même prévu que le film serait mis en ligne gratuitement APRES L'EXPLOITATION NATIONALE ET INTERNATIONALE.
Et concernant les tunisiens qui ne peuvent pas voir le film à l'étranger, je crois qu'on est en train de poser un faux problème car on est en train de faire de notre mieux pour vendre le film partout et on sait très bien que notre public premier seront le tunisiens installés à l'étranger.
Je sais que les gens ne savent pas ce que le film nous a coûté jusque là et que nous-nous sommes battu pour le kinescoper (passage de la vidéo vers le film afin d'exploiter le film dans les salles) et que c'est une opération qui aura coûté 150.000 Euros, ne parlons même pas du coût du film et de la campagne. Merci les pirates.
Si ce film s'est fait, c'est grâce à la volonté de toute une équipe qui a tellement misé sur ce projet et sacrifié pour que ce projet voit le jour ET SORTE DANS LES SALLES, alors, si on y croit moins (concernant le marché tunisien), c'est ce qu'il y a de plus légitime.
Voir que ce film a autant de succès ne fait que confirmer qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, à quoi bon investir 600 mille dinars dans des projets qui seront piratés avant même leur sortie en salles, et là je dis bonne chance à Nouri Bouzid. Ce qui est malheureux c'est le répondant du marché tunisien, les gens préfèrent voir le film en DVD que d'aller le voir en salles.
N'empêche que le succès du film nous a permis d'aller plus loin et de constituer un carnet d'adresses international qui permettra, je l'espère, de nous aider à faire le prochain. Ce qui est magnifique aussi c'est l'attente du prochain et les portes que VHS Kahloucha nous a ouverts et va nous ouvrir encore, et c'est l'essentiel.
Ce film nous aura permis aussi de vivre une aventure, qui ne fait que commencer j'espère, et nous a permis de connaître des gens fabuleux y compris ceux qui reviennent me lire sur ce blog et ils se reconnaitront.
Ce film a aussi suscité un mouvement de solidarité sans précédent, tous nos partenaires, tous les gens qui nous ont aidés sans contrepartie juste parce qu'ils ont cru au film nous leur devons tellement et on espère un jour pouvoir leur renvoyer l'ascenceur.
Nous voulons aussi que ce film pousse les jeunes à réflechir à de nouvelles manières de faire les films et de les produire... alors si vous avez une belle histoire à raconter et une bbeau personnage à faire vivre prenez une camèra et allez jusqu'au bout de vos rêves, tout le reste ne sera que de l'histoire, il n y a que la passion qui prévaut.
On continue à croire qu'il faut que le tunisien doive revenir voir les films dans les salles car c'est ce qui va faire que d'autres projets verront le jour. Il y a 5 films tunisiens qui vont sortir dans la foulée et il faut aller les voir dans les salles de cinéma et là je crois que c'est aussi une question d'éducation car tout se cultive dans la vie, même le fait d'aller voir un film dans les salles. A bon entendant...
A +

Read More...

vendredi 2 février 2007

God morgon fråm Göteborg


Voilà, je suis en Suède pour défendre les couleurs de Kahloucha, je suis arrivé hier vers 14h au bout de deux vols assez épuisants Paris-Francfort-Göteborg. Je suis arrive vidé et lessivé, je me suis jeté sur mon lit et je me suis endormi pour ne plus me réveiller que vers 20h. Après une douche froide direction le restaurant et là bienvenue chez les nordiques: très sympas, fous, ouverts... L'ambiance est festive à souhaits, chouette festival.
Göteborg est la deuxième plus grande ville en Suède, un peu trop industrielle à mon opinion, mais j'en saurai un peu plus tout à l'heure en faisant un tour dans la ville.
Je me suis réveillé vers 7h du matin avec un petit coup de blues, je ne suis pas un lève-tôt dans l'absolu... je descends prendre mon petit déj. en écoutant "Don't change" de Rob Dickinson en boucle, et je pense à toute cette période folle, toute cette pression et ce voyage complètement dément, tellement speed et tous ces avions et ces aéroports... Vivement Tunis et le prochain projet. Après Göteborg, direction Aïn Drahem, tout seul avec la musique plein la tête pour écrire le prochain. La tentation des festivals peut être très grande car le film va maintenant voyager un peu partout pendant au moins deux ans, et je crois que VHS-Kahloucha s'est bien débrouillé jusque là.
Il y aura encore Milan en Mars et Bangkok en Juillet et puis probablement une tournée de promotion aux States mais ce sera après avoir terminé le scénario qui doit être prêt avant Cannes en Mai. Moi et Imed on y sera pour vendre le prochain, affaire à suivre.
La projection de VHS-Kahloucha va se faire aujourd'hui vers 13h. Après présentation du film, il y aura un débat avec le public. On va voir ce qu'il pense du film.
A Sundance, on fait la connaissance d'un mec tunisien formidable installé à New York, Dali alias cold pizza, fou et généreux, il a fait 6 heures de vol juste pour venir voir le film à Salt Lake City, et on a trouvé son geste magnifique, en plus on a tellement rigolé! Et pour l'info. on ne se connaissait pas avant, le contact a été fait à travers un post qu'il a mis sur mon blog.
Zizoufromdjerba et son blondecomplex (il parait qu'il a un faible pour les blondes) nous manque aussi, on a tellement rigolé ce matin là! j'espère qu'on se verra plus souvent à Tunis en été.
Allez, je dois aller voir un peu du côté de l'organisation et faire des contacts. et comme d'hab. Stay Tuned Folks:)
A +.

Read More...

mercredi 31 janvier 2007

Back from Mars!

Voilà je suis de retour chez les vivants! :)
Je viens de lire vos commentaires et je ne puis que vous remercier pour toute l'attention que vous portez à notre travail, j'espère vraiment qu'on fera mieux pour le prochain.
Là je suis à Paris, je viens de passer 24 heures entre les avions et les aéroports et je vous dis pas l'état dans lequel j'étais hier, en descendant de l'avion, hop direction le boulot: montage et réunion à l'arraché. Retour à la maison vers 18 heures, impossible de dormir bien que j'avais passé 30 heures sans fermer l'oeil.
Dodo tardif et réveil à 14h00. Je me sens totalement fracassé!
Moi, Imed et Badi on a raté l'avion qui nous menait de Chicago à Frankfort à cause du retard de l'avion qui faisait le trajet Salt Lake City-Chicago. On a dû me jeter d'urgence sur un vol Lufthansa direction Munich, les garçons eux ont pris un autre vol américain United Airlines juste après. Là ils sont rentrés sains et saufs à Tunis. Moi j'attends mon bagage désespérément.
Demain, une autre aventure commence au festival de Goetborg en Suède... mon téléphone sonne, c'est le mec de Lufthansa qui me livre mon bagage perdu. Stay tuned folks. A +

Read More...

samedi 27 janvier 2007

En route pour Salt Lake City

Eh oui! toute chose a une fin, aujourd`hui, les allees du festival etaient vides et l`ambiance un peu lourde. Ce soir, il y aura la ceremonie de cloture et de remise des prix.
La on s`apprete a partir a Salt Lake City pour presenter le film et assurer notre derniere projo.
On a fait salle comble hier et la projection s`est tres bien passe, Badi et Ziad ont fait la fete jusqu`a 5h du matin et on les attend encore, il parait qu`ils dorment encore... On ne va pas les attendre!!! Quand on parle du loup... ils sont la.
Voila, il faut qu`on y aille, on a une longue journee devant nous... Je vous tiendrai au courant de tout jusqu`a la ceremonie de remise des prix.
A +

Read More...

jeudi 25 janvier 2007

Zizou est là!


Quelle soirée hier!!!! Une des plus belles du festival, et quelle rigolade.
Zied (plus connu sous le pseudo de Zizoufromdjerba) est arrivé hier vers 18h. Les retrouvailles ont été très chaleureuses. une demi heure après on est parti diner avec un ami irlandais et on a mangé vietnamien, c'était DELICIEUX!
Vers 22h tapantes, on se retrouve tous à la soirée organisée par "Filmmaker Magazine", une des plus courues du festival. Il y avait du beau monde et nous on était bien partis pour faire les fous : on lance la mode du bandage sur le nez et ça marche comme du feu de dieu, on nous a même conseillés d'écrire VHS dessus. Effet garanti!

Sinon, beaucoup de monde parle du film, des articles commencent à tomber et des journalistes veulent des interviews.
Le représentant de "Films Sales Company", distributeurs, entre autres, de "Fahrenheit 9/11" nous a contactés et veut une option sur le film. Un autre distributeur basé à Hollywood nous envoie déjà une proposition de contrat, on est très contents, tout roule.
Notre réveil à 7 h du matin a été hilarant: Zied, réveillé par la symphonie conjointe de ronflement orchestrée par Badi et moi, réveille à son tour tout le monde et on se tape un super fou rire d'une demi heure. Là on est au Marriott et chacun s'y met de son côté : Zizou est en train d'uploader sur Dailymotion une vidéo improvisée sur place et Imed et Badi sont en train de surfer sur internet.
Cet après-midi, il y aura Glen Hansard, le leader du groupe irlandais The Frames qui va jouer en solo à Park City et je ne vais rater ça pour rien au monde, The Frames ont pondu en 1996 un des plus beaux albums des années 90 et qui s'appelle Fitzcarraldo.
Ce soir il y aura la 2ème projo de notre film à minuit... espérons que la nuit nous porte chance.
Allez, une photo de notre chambre pour la route. et surtout... STAY TUNED FOLKS.
A +

Read More...

mercredi 24 janvier 2007

1ère projo de VHS Kahloucha à Sundance

Hier, on était super nerveux. En dépit du fait qu'on ait déjà présenté le film un peu partout et que ce genre d'exercice nous est devenu familier, nous craignions la réaction des gens d'ici un peu comme la projection du film à Sousse devant les habitants de Kazmet. La raison principale est que le film parle aux américains, c'est un film qui parle du cinéma à travers des références américaines, c'est ces mêmes références qui ont nourri la passion et les rêves de Moncef Kahloucha. Donc, vous comprenez un peu l'état de stress dans lequel on était.La réaction du public ne s'est pas fait attendre, les gens ont bien suivi Kahloucha dans ses aventures fantasques et plein d'entre eux ont du coup envie de venir en Tunisie.Deux distributeurs sont intéressés par le film. On va déjeuner avec l'un d'entre eux dans une petite heure. Ce serait génial de pouvoir distribuer le film aux U.S.A. Car ça nous ouvrirait la porte de plein d'autres territoires. Une chose est sûre, ils étaient dans la salle hier et ils veulent dealer avec nous aujourd'hui. Affaire à suivre.A 19h, notre héros national Zizoufromdjerba débarque et je crois qu'on va bien rigoler. Alors, suivez la suite de nos aventures au pays de l'oncle Sam dans quelques heures. STAY TUNED FOLKS!

P.S. Voilà : chose promise, chose due. Badi s'est attelé à faire un petit montage de notre aventure d'hier avec les afficheurs du festival. J'attends votre feedback. Petit clin d'oeil à Slimgore de la part des mecs de Troma.

Read More...

mardi 23 janvier 2007

Poster war (Part 1)


Le premier jour des garçons à Sundance s'est déroulé dans le calme, la nuit l'a été encore plus, surtout pour Imed qui s'est endormi en regardant la télé vers 21h. Moi et Badi, après moult hésitations, on se décide à se rhabiller et sortir faire la fête.
Main Street est la rue centrale à Park city, c'est là où tout se passe. C'est vrai que c'est pas New York ici, mais bon, on fait avec.
Première chose à faire : coller quelques affiches sur les panneaux de promotion installés un peu partout dans les rues de Park City; ça nous fait bizarre de voir Kahloucha en Tarzan au milieu de de la neige et du froid, c'est quand même le bout du monde ici... 8 heures de décalage, il faut le faire; en plus l'altitude n'arrange pas les choses, à 2300 mètres d'altitude, on respire moins facilement, on s'essouffle plus facilement et... on se bourre la gueule plus facilement ;)


On débarque dans un bar country, bonjour l'Amérique profonde: les gens sont d'une gentillesse incroyable, un mélange de candeur et d'innocence que la civilisation n'a pas encore perverti.
Les gens s'éclatent et dansent dans la joie, nous on regarde tout ça avec un oeil méditerranéen et on se sent forcément paumés : entre les clichés d'ici et ceux de là-bas le fossé est énorme, entre des gens qui s'éclatent sur de la country et notre jeunesse dorée qui s'éclate à coups de Guetta and co. au Calypso il y a tout un monde. Réflexion vaine...


Partout sur Main Street, il y a des panneaux mis spécialement à la disposition des films du festival pour y apposer affiches et plaquettes. En arrivant sur place, on s'est rendu compte qu 'il y a une vraie guerre de gangs qui se disputent l'espace d'affichage. J'explique :
Il y a un mec qui vient coller ses affiches, un autre le guette au coin de la rue, et dès que la voie est libre, ce dernier arrive et colle ses affiches au dessus des autres en un clin d'oeil. Alors, la probabilité qu'un passant puisse remarquer ton affiche est quasi nulle. Nous, qui n'avons pas froid aux yeux, on a collé deux affiches géantes et... on les a surveillées pour que personne ne vienne les arracher ou coller autre chose dessus. En parallèle Imed et Badi se sont chargé de distribuer les flyers et les plaquettes aux passants curieux. Les autres afficheurs voulaient nous tuer! C'était presque un film policier. On a rigolé comme des fous. D'ailleurs on a filmé la situation et je vous posterai une vidéo dès que possible.

P.S. Je me rends compte aussi à quel point mon petit bandage sur le nez me facilite le contact avec les gens, alors il y a ceux que ça rappelle le personnage Jake Gittes dans "Chinatown" de Polanski, d'autres me posent la question pour savoir comment ça s'est passé... C'est fou! Un détail infime, voire une imperfection qui fait que les regards s'attardent sur toi, fascination? Crainte? Compassion? Je ne pourrais dire, une chose est sûre, ça drague plus avec ce petit bout de sparadrat sur le nez, alors à vos boites à pharmacie les gars! ;)
A +

Read More...

lundi 22 janvier 2007

Ouf! les mecs sont là, et les accents avec:)


Après 30 heures de vol et d'escales, Imed et Badi sont enfin là. Ils sont arrivés assez fracassés. Imed n'a pu résister l'appel du lit, moi et Badi, malgré le froid et la fatigue, on est parti faire les cons sur Main street au centre de Park City. Déception, les bars ne servent plus à partir de 1 heure du matin, on est chez les mormons, qui parait-il, sont aussi polygames.
On tombe quand même sur une soirée privée organisée en marge du festival et on se prend deux Buds avant de rentrer bredouille. le froid dehors avait doublé et on croit qu'on va perdre une oreille dans la foulée.
Le matin, on fait un petit tour du côté du centre ville et on passe la matinée dans le Filmmaker's Lodge, on fait une séance de pitching avec des représentants de la
chaîne américaine HBO et là on est au Marriott où se trouve l'organisation du festival.
Demain, il y aura la première projection de VHS Kahloucha et il commence à y avoir du buzz autour. beaucoup de gens en parlent, on a eu un premier contact avec un producteur qui l'a vu pendant la projection de presse et qui a apparement aimé le film, tant mieux.
Je viens de lire avec attention les messages que vous m'avez envoyé et on est au courant du fait que le film a été piraté. Je l'ai su ici et je trouve ça, comment dire, très decourageant que le DVD circule et se vende alors qu'il vient de démarrer sa carrière dans les salles. Quelle injustce que celle qu'on inflige à un cinéma qui se meurt à petit feu. De toute façon, je reviendrai plus amplement sur ce probème dans un prochain post.
On attend aussi la visite de notre grand ami Zizoufromdjerba, et qui viendra faire le "tifo" pour l'équipe tunisienne ici à Sundance. Notre ami acteur et scénariste américain Richard Register sera aussi de la partie pour la projection de minuit du 25 janvier. Et là, je crois qu'on va s'eclater.

L'organisation du festival est impeccable, tout est calculé et réfléchi au millimètre près, et by the way, je voulais rendre hommage à tous les volontaires qui restent dehors par un froid glacial de -10 pendant des heures durant afin d'informer les invités du festival sur les trajets des bus qui sillonnent les différentes salles et autres enceintes du festival, c'est vraiment des gens d'une disponibilité incroyable et rare, et ils sont tellement contents d'être là à servir une seule cause : le cinéma.

P.S. voilà quelques photos du concert auquel j'ai assisté il y a deux jours et qui était organisé en marge du festival, le groupe "Low", que j'aime beaucoup nous a servis une performance époustouflante de rock planant et léthargique. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille l'album "things we lost in the fire"


Read More...

dimanche 21 janvier 2007

STAY TUNED FOLKS!

@Mahmoud
primo, merci beaucoup pour ta patience et ta devotion, bla, bla, bla.. :)et puis concernant le petit bandage sur mon nez... je vais te raconter, c`etait a Paris la veille de mon depart dans une salle de cinema a Saint Michel, je suis parti voir "The Fountain" de Darren Arronofski et je me suis emmerde comme une citrouille (sorry Zizou, on va en debattre plus amplement des que tu es la), alors je suis parti me rafraichir les idees aux toilettes, et la une belle flaque d`eau devant les wc, je t`epargne les details. j`ai bien saigne.

@Slaim
Boussli Polytechnique el koll, y compris les murs ;) et puis Merde pour les exams.

@Maya b.
Merci de suivre de si pres depuis tellement longtemps, moi je n`aurais pas tenu autant! :)

@zizoufromdjerba
Salut toi, on t`attend avec impatience. tu arrives quand?

@lablogueuse
Merci pour tes mots gentils. Pour repondre a ta question, il faut que tu saches avant tout que Kahloucha est quelqu`un de tres proche et qu`a la base ce projet n`a pas ete fait comme une entreprise pour remporter "un pactole", et avant de parler de revenus et d`argent, il faut aussi parler de ce que ce film a coute jusque la, j`ai l`impression que les gens ont tendance a oublier les trois ans de galere par lesquels ont est passe. Donc patience, et ne t`en fais pas, chacun aura ce qui lui revient. Et puis concernant les festivals, comme notre film est un documentaire les protagonistes ne sont pas invites comme dans les films de fiction, mais en Avril on sera au festival de Milan et comme je connais bien les organisateurs on va faire de tout pour l`emmener avec nous.

@oussama, @yamina, @alaedine, @adib, @dooda...

Merci les gars de nous soutenir, savoir que vous etes la nous aide a continuer. Allez, vivement le prochain!

@tout le monde : Merci a tous ceux qui lisent ce blog et desole si j`ai oublie quelqu`un.

A +

P.S. Le prochain post sera bien fourni, stay tuned.

Read More...

samedi 20 janvier 2007

Desole, pas de photos!

Voila, pas d`accents et puis la pas de photos. J`explique.
Les organisateurs du festival ont bloque les privileges d`administrateurs sur les ordinateurs parce qu`ils ont peur des virus et autres calamites venant d`internet, donc pas de telechargement, pas d`utilisation autre que la navigation, meme pas de menu contextuel! parano americaine.
L`autre fois j`ai du poster les photos a travers l`ordinateur portable d`un realisateur que j`ai rencontre ici. Demain Badi et Imed arrivent et vont me ramener mon portable, ouf!
On vient de rentrer du cottage de robert Redford et c`etait tres sympa, sauf que le concerne... n`etait pas la, comme il s`apprete a tourner un film dans deux jours, il a du s`absenter. n`empeche que le directeur du festival Geoffrey Gilmore etait la avec tout le staff et la rencontre a ete tres conviviale.
Il y avait dans la salle la creme du cinema independant americain, probablement les futurs tarantino et Anderson and co.; n`oublions pas que ces deux la ont commence ici.
le contact ici est facile et les rencontres sont tres concluantes, j`ai appris aujourd`hui que les 4 projections de VHS Kahloucha sont sold out y compris la projection a Salt Lake City. La il faut attirer le maximum de gens de l`industrie et de la presse dans la salle, et c`est du boulot. N`empeche que le programmateur en chef aime le film et est en train de nous aider. Anne Guimet, attache presse du festival de Cannes est en train de faire de son mieux, depuis Paris, pour nous aider avec la presse d`ici. D`ailleurs, un reportage sur le film dans l`emission de De Caunes sur France 4 n`est pas exclu.
Voila les news... Quoi d`autre? comme je vous l`ai dit dans un post anterieur, l`endroit est magnifique et la neige me change les idees. en attendant Imed et Badi et le 23 janvier, date de la premiere projection de Kahloucha, je regarde des films magnifiques. Et s`il y a une chose a retenir ici, c`est vraiment du balaise.
A +

Read More...